La loi Airbnb et son impact sur les propriétaires immobiliers fait débat… Depuis quelques années, les règles du jeu ont changé. Les grandes villes comme Paris, Lyon ou Nice multiplient les restrictions. Le but : lutter contre la pénurie de logements et freiner les abus. Résultat : une réglementation plus stricte, souvent résumée sous le terme de « loi anti-Airbnb ».
Mais en quoi consistent vraiment ces nouvelles règles ? Faut-il s’inquiéter pour la rentabilité de vos locations ? Et surtout, quelles sont les solutions pour continuer à louer en toute légalité ?
Dans cet article, nous vous aidons à y voir clair. Que vous soyez investisseur expérimenté ou propriétaire occasionnel, vous découvrirez :
- les mesures clés à respecter,
- les impacts concrets pour les copropriétés et les propriétaires,
- les bonnes pratiques pour s’adapter sans perdre en rentabilité.
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Comprendre la loi anti-Airbnb : objectifs et règles principales
Pourquoi une régulation s’impose ?
La location de courte durée a explosé depuis l’arrivée d’Airbnb en France. Si elle offre des revenus attractifs pour les propriétaires, elle a aussi des effets négatifs. Dans certaines villes, jusqu’à 1 logement sur 5 disparaît du marché résidentiel au profit du tourisme. Cela aggrave la crise du logement, fait grimper les loyers et crée des tensions dans les copropriétés.
Pour y remédier, les pouvoirs publics ont instauré une série de mesures visant à :
- protéger l’usage résidentiel des logements,
- renforcer le cadre fiscal,
- réguler les plateformes de location courte durée,
- limiter les nuisances pour les voisins.
Ces dispositifs, souvent regroupés sous le nom de « loi anti-Airbnb », s’appliquent en particulier dans les zones tendues.
Les règles à connaître absolument
Voici un tableau simplifié des principales mesures actuellement en vigueur :
| Mesure | Impact pour le propriétaire | Villes concernées |
|---|---|---|
| Limite à 120 jours/an | Interdiction de louer sa résidence principale au-delà sans changement d’usage. | Paris, Bordeaux, Lyon |
| Déclaration obligatoire | Obligation de s’enregistrer en mairie pour obtenir un numéro de déclaration. | Toutes les grandes villes |
| Changement d’usage | Nécessaire pour louer une résidence secondaire en courte durée. | Strasbourg, Nice, Paris |
| Amendes renforcées | Jusqu’à 50 000 € en cas d’infraction (non-déclaration, dépassement du quota, etc.). | Partout en France |
Un cadre strict… mais contournable légalement
Ces règles ne sont pas là pour interdire la location touristique, mais pour mieux l’encadrer. Si vous respectez le quota de jours et effectuez les déclarations demandées, vous pouvez continuer à louer. En revanche, il devient crucial d’adapter sa stratégie : certaines villes tolèrent la location courte durée sous conditions, d’autres la freinent drastiquement.
Bon à savoir : les plateformes comme Airbnb transmettent automatiquement vos revenus à l’administration fiscale. Impossible désormais de passer entre les mailles du filet.
Loi anti-Airbnb : quels impacts pour les propriétaires et copropriétés ?
Comment interdire Airbnb dans une copropriété ?
Les locations de courte durée peuvent créer des tensions dans les immeubles. Nuisances sonores, allées et venues permanentes, perte de tranquillité : autant de raisons qui poussent certaines copropriétés à vouloir interdire Airbnb.
Voici les étapes clés à suivre :
- Modifier le règlement de copropriété : Une assemblée générale (AG) doit voter l’interdiction. Il faut obtenir la majorité qualifiée des copropriétaires.
- Justifier la démarche : Les nuisances ou l’usage professionnel du logement (chambres d’hôtes, location meublée intensive) peuvent justifier une interdiction.
- Faire inscrire la clause au registre : Une fois votée, l’interdiction doit apparaître dans le règlement officiel de l’immeuble.
Bon à savoir : Depuis la loi Élan, les copropriétaires peuvent interdire la location meublée de courte durée si elle nuit à la destination de l’immeuble.
Qui contrôle l’application des règles ?
Plusieurs acteurs sont responsables du bon respect de la loi :
| Acteur | Rôle |
|---|---|
| Mairie | Gère le registre des déclarations, vérifie les 120 jours maximum, et peut infliger des amendes. |
| Syndic de copropriété | Peut signaler des abus, convoquer une AG, ou entamer une procédure judiciaire. |
| Propriétaire | Doit respecter les règles locales, déclarer son logement, et suivre les quotas autorisés. |
Certaines villes comme Paris, Lyon ou Marseille ont mis en place des brigades spécialisées pour identifier les locations illégales. Les contrôles sont de plus en plus fréquents.
Quel est l’impact sur les revenus ?
Ces régulations peuvent avoir des conséquences financières importantes :
- Plafonnement des revenus : La limitation à 120 jours/an réduit le chiffre d’affaires potentiel sur une résidence principale.
- Frais de régularisation : Dans certaines villes, la transformation d’usage implique de racheter des droits de commercialité (coût élevé).
- Sanctions lourdes : En cas de non-respect, l’amende peut atteindre 50 000 €, avec obligation de régulariser sous peine de poursuites.
Quelles alternatives pour les investisseurs ?
Pour rester dans les clous tout en préservant une bonne rentabilité, plusieurs options existent :
- Passer à la location longue durée : Moins rentable sur le court terme, mais plus stable et moins contraignante.
- Opter pour la colocation meublée : Autorisée en résidence principale, elle combine rentabilité et légalité.
- Cibler des zones non concernées : Certaines villes ou quartiers échappent aux restrictions Airbnb.
Chez Greenliving, nous accompagnons nos clients pour choisir le modèle locatif le plus adapté à leur situation, en tenant compte de la législation locale et de leur fiscalité.
Nouveaux enjeux fiscaux et solutions concrètes pour les investisseurs
Airbnb et fiscalité : ce que vous devez savoir
Depuis 2020, les revenus issus des plateformes comme Airbnb sont strictement encadrés. Fini l’oubli involontaire ou la tolérance : tout est désormais automatique.
Déclaration obligatoire des revenus
- Obligation fiscale : Tous les revenus issus de la location saisonnière doivent être déclarés, quel que soit leur montant.
- Transmission automatique : Airbnb transmet directement vos gains à l’administration fiscale.
- Amende en cas d’omission : Une non-déclaration peut entraîner jusqu’à 5 % de pénalité sur les montants dus.
Quel régime fiscal s’applique ?
Les revenus Airbnb sont des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
| Régime fiscal | Conditions | Avantages / Inconvénients |
|---|---|---|
| Micro-BIC | Recettes < 72 600 €/an | Abattement forfaitaire de 50 %, simple à déclarer |
| Régime réel | Recettes > 72 600 € ou sur option | Permet de déduire les charges réelles (intérêts d’emprunt, frais de gestion, amortissements…) |
Conseil : Si vos charges sont élevées (emprunt, frais de ménage, ameublement), le régime réel est souvent plus avantageux, même en dessous du seuil.
Pourquoi Airbnb ralentit dans les grandes villes ?
La plateforme subit plusieurs pressions :
- Réglementations locales strictes : Paris, Lyon, Bordeaux imposent des déclarations, des quotas et des autorisations préalables.
- Concurrence accrue : Les clients reviennent vers les hôtels ou préfèrent des plateformes plus transparentes.
- Réputation ternie : Frais cachés, logements non conformes, abus… Les utilisateurs sont plus exigeants.
Résultat : dans certaines métropoles, le nombre d’annonces Airbnb diminue, et les propriétaires réévaluent leur stratégie.
Comment adapter votre stratégie ?
Pour continuer à investir sereinement dans l’immobilier locatif, voici des pistes concrètes :
1. Passer à la location meublée longue durée
- Moins de contraintes légales.
- Toujours éligible au régime LMNP (amortissement, optimisation fiscale).
- Attractif pour les jeunes actifs et étudiants.
2. Miser sur la colocation
- Forte rentabilité.
- Bonne réponse à la tension locative dans les grandes villes.
- Légalement plus souple que la location saisonnière.
3. Cibler des zones détendues
- Certaines villes ou quartiers ne sont pas soumis aux quotas ou à l’autorisation de changement d’usage.
- Vous restez libre de louer sur Airbnb tout en profitant de la demande touristique.
4. Profiter des régimes fiscaux adaptés
- LMNP au réel : déduisez vos charges, amortissez le bien.
- Déficit foncier : pour les logements loués nus avec travaux.
- Loi Denormandie : si vous rénovez un logement en zone tendue et le louez nu.
Chez Greenliving, nous aidons nos clients à bâtir des stratégies locatives durables, légales et rentables.
Besoin d’aide pour adapter votre bien à la nouvelle réglementation ? Contactez-nous dès maintenant pour un diagnostic gratuit.
Conclusion
La loi dite « anti-Airbnb » a profondément transformé le paysage de la location saisonnière en France. Mais si les contraintes sont plus nombreuses, cela ne signifie pas pour autant la fin de la rentabilité pour les propriétaires. Bien au contraire : en comprenant les règles, en s’adaptant et en choisissant une stratégie locative durable, il est toujours possible de tirer parti de son bien immobilier.
Entre déclaration fiscale, régulation par les mairies, pression des copropriétés et nouvelles attentes des locataires, l’équilibre à trouver est subtil, mais atteignable. Passer à la location meublée longue durée, viser la colocation ou encore investir dans des zones non tendues sont autant de solutions concrètes.
Chez Greenliving, nous accompagnons chaque investisseur pour bâtir une stratégie sereine, rentable et conforme à la législation. Ne subissez pas les changements : transformez-les en opportunité.



